Stuart Mill, retour au pratique, à l’utile

John Stuart Mill, philosophe anglais du XIXè siècle, a apporté nombre d’idées nouvelles et contribué à renouveler la pensée politique, les systèmes économiques, les fondements de la morale… rien que ça !

Ce brillant étudiant – à 3 ans il lisait le grec, à 8 ans le latin, etc – est à l’origine, entre autres, de deux conceptions qui concernent encore nos sociétés : le libéralisme (politique, économique) et l’utilitarisme moral.

Tellement libéral qu’il milita pour le droit de vote des femmes, mais pas au point de prôner la « concurrence libre et sans entraves » ni le capitalisme sauvage.

L’utilitarisme, sous sa forme contemporaine du « conséquentialisme » est très en vogue dans la culture anglo-saxonne. Il consiste à affirmer qu’une action n’a de valeur morale que par ses conséquences. Finis, les bonnes intentions, les grands principes : ce qui compte c’est le résultat. Cela met à mal un certain nombre de nos convictions, mais il y a quand même des risques… 

Jeudi 6 octobre, 18h30

 

bibliographie

Ruwen Ogien, » l’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine », édit. Grasset

Tout sur les dilemmes posés par le conséquentialisme

 

Thomas Hobbes, la guerre de tous contre tous

Thomas Hobbes (1588-1679) est l’exact opposé de Rousseau (ainsi que de Descartes et de la plupart des philosophes) : pour lui les hommes ne sont pas bons naturellement mais poussés par le désir de gloire et l’appétit de possession, donc rivaux. Ils sont ainsi  conduits inéluctablement à la violence et la guerre. Leur raison leur fait enfin admettre que la paix est préférable, et que seul un pouvoir absolu, auquel ils seraient contraints de se soumettre, peut établir et maintenir cette paix.

On a reproché à Hobbes de justifier le despotisme. Ce n’est pas si simple, et ses arguments ne manquent pas de force.

 A discuter le 8 septembre – en comparant éventuellement avec Machiavel, Rousseau, Hannah Arendt, René Girard, autres philosophes de la vie politique.

A lire

Hobbes a beaucoup écrit, et pas seulement sur la politique. Son ouvrage le plus important est le Léviathan (1651), nom donné dans la Bible à un horrible monstre marin. C’est ainsi que notre auteur désigne l’Etat… tout un programme.
Notez que le bouquin fait 1026 pages.