4 décembre : l’expérience de Milgram

En 1963 le psychologue américain Stanley Milgram réalisa une expérience destinée à établir jusqu’où l’obéissance à des ordres pouvait mener, en l’occurrence à des actes de barbarie. Les « cobayes » devaient infliger des souffrances de plus en plus fortes, et continuer – ou non – à le faire, pour obéir aux ordres qu’ils recevaient. Les deux tiers des cobayes sont allés jusqu’au bout. Cette expérience terrifiante eut un énorme retentissement.

Elle nous interroge sur notre capacité à résister à des ordres que notre conscience morale réprouve, et nous poser la question troublante : qu’aurions-nous fait, que ferions-nous ?

Elle pose aussi la question des limites floues entre l’obéissance à des ordres (base de la vie en société), le conformisme, la passivité, et la soumission aveugle à l’autorité, début de l’établissement d’un Etat dictatorial.

L’expérience de Milgram touche à deux domaines, le premier psychologique et philosophique : notre « humanité » comporte-t-elle un tropisme vers l’inhumanité ? Le second, sociologique et politique : est-il possible, et si oui comment, de brider ces orientations criminelles ?

De quoi alimenter notre réflexion sur un sujet dérangeant. Dérangeant au point que l’association a été fortement divisée sur l’opportunité de le traiter.

Jeudi 4 décembre à 18h30 au café-restaurant La Bonne Franquette à Noizay.